Le contrat de mariage conclu entre parties le 25/02/97 par lequel elles ont adopté le régime de la séparation des biens comporte à son article 2 intitulé" contributions aux charges du mariage" les dispositions suivantes:

"Les futurs époux contribuent aux charges du mariage à proportion de leurs facultés respectives, conformément aux dispositions de l'art. 214 et 1537 du Code Civil. Chacun d'eux sera réputé avoir, au jour le jour, fourni sa part contributive en sorte qu'ils ne seront assujettis à aucun compte entre eux, ni à retirer à ce sujet aucune quittance l'un de l'autre"

Les demandes formées par l'appelante tendent directement ou indirectement à remettre en cause ce principe conventionnellement accepté par les parties et à obliger à apporter la preuve de ce que chaque partie a contribué au delà ou en deçà de ses obligations nées du mariage;

Or, la présomption stipulée dans leur contrat de mariage est irréfragable; si l'époux convaincu de s'appauvrir pendant le mariage peut réclamer à l'autre compensation, il doit le faire immédiatement et sans attendre la dissolution du lien matrimonial;

Il y a du reste d'autant moins lieu de faire droit à la demande de l'appelante et à réformer le Jugement attaqué:

> que l'appelante n'invoque aucun fondement juridique à sa revendication,

> qu'il ressort de l'examen des relevés du compte joint (annexe 3 du rapport d'expertise) que les salaires de l'intimé y étaient systématiquement versé,

> que le dire dont l'appelante fait état, et qui ne concernait nullement ce point, a été pris en compte par l'expert et qu'il lui appartenait, au vu du pré-rapport, de faire valoir ses arguments à ce moment là, ce qui aurait au demeurant été inutile en l'état du contrat de mariage régissant les rapports patrimoniaux des parties;

Il convient en conséquence d'adopter les motifs pertinents des premiers Juges et deconfirmer la décision déférée en toutes ses dispositions;